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A v r i l
ce matin sur le pavé patinoire
la joie d’apercevoir que la file d’attente c’est pas pour l’épicerie bio
mais la libraire !
une dame disait que c’était sa première sortie et qu’elle avait encore
des accès de fièvre
une rescapée
qui vient s’oxygéner en mots
un peu plus loin dans la même rue grise
dés le déjeuner finit
s’est intriguée une nouvelle file d’attente plus hésitante
bredouillante
grande majorité de femmes entre 50 ans à bien plus encore
c’est là les masques ?
combien ça coute un masque ?
l’article dans le canard local a décidé les non encore protégés
de partir en quête d’un masque fait maison
il m’a semblé observer un peu de défiance
de l’énervement de devoir attendre
et l’absence des fameux un mètre social
drôle d’ambiance
instinct de sauve-qui-peut
de l’exigence plus trop solidaire dans la tempête sanitaire
une des couturières professionnelle à côté de la pizzéria qui en confectionne en coton depuis le début a du justifier que ses masques ne seraient pas prêts avant cet après midi
et face à l’agacement non dissimulé d’une dame déçue qui en espérait un
elle a lancé elle même vexée et énervée
on le fait gratuitement ! on se paye pas hein !
ambiance
parait que dans certains endroits dans ce pays les municipalités postent des masques dans les boites aux lettres

pas bégueule quand il s’agit de sauver son économie et ses récoltes
agricoles l’italie parle de régulariser 200 000 travailleurs et travailleuses sans papiers
en mer
c’est en autre topo
entre le 10 et e 14 avril dernier
l’Italie
la libye
le portugal
l’allemagne
ainsi que l’agence européenne de gestion des frontières frontex
ont choisi de laisser un groupe de 63 personnes en détresse dans une
tempête et leur zodiacal pneumatique
tout en orchestrant le retour forcé des survivant.es en libye

la pluie est partie
le vent
est là
nous aussi
ça tombe bien
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2 0 2 o
A v r i l
avec des temps comme ça
on a rien à envier
à miazaki
un nuage continent
camoufle le soleil
puis la colline flotte
tout le sec emmagasiné depuis midi
vacille
sous l’assaut maritime
la grande croix est entourée d’un filet vert
appât à l’icône torturé
appât pour quelle genre de proie ?
les oiseaux marins naviguent à vue
les cloches vespérales de la bonne mère
cornent de brume
alors quoi
on réquisitionne
la bourse du travail
balafre
catogan
et panoptique
je dis c’que j’veux
je me suis souvenue un truc ce matin
ma grand mère me disaient avec son accent italien
tu verras le jour où tu dois avoir beaucoup de courage
le lendemain tu accouches
si tu vois qu’elle s’active prépare la voiture
prépare les valises
bouge pas on va être coupé et ça ça va pas me plaire
et puis il fait un soleil dans cette pièce
attends je sors
ahhh voilà ça y est je suis dehors
et cette histoire de masques vous en avez fait combien ?
c’est marrant j’ai compris que t’avais grandit
quand tu m’as dis que t’allais être père
quand mon propriétaire demande comment ça va
je dis de toute façon je serre les dents je veux voir mon arrière petit fils
d’accord mamie
on va faire
tout ça

2 4 2 0 2 o A v r i l
dehors la nuit est un mufle de sanglier
couché sous les feuilles mortes
à la recherche de glands frais
colline happée par une longue haleine cotonneuse
177m verticale
avalés derrière les nuages
abrités des regards par les gouttelettes d’eau très denses
nous montons vers un levant caché
la petite tourterelle ne s’est pas envolée
sauf si on tient compte des jetés à mains nus
on l’a littéralement jeté en l’air
elle s’est littéralement non envolée
puis escagassée dans la salsepareille
déjà un grand goéland tout camouflé
prédateur camaïeux
rodait autour de nous
et du bébé oiseau
spasmé de sa déconfiture
est-ce que dans la vie après tout ça il y aura encore de l’engouement pour filer des coups de main aux paysan.nes
distribuer des cagettes aux familles pauvres
et se parler aux balcons ?
pour le moment on se hèle
dans l’éblouissement d’une fin d’après midi qui glisse le long des halles
des adultes ré apprennent à faire du vélo
arborent des coupes à la tondeuse
esthétique de quarantenaires en quarantaine
ça sent la libération et ça se marre
dans la rue de derrière
la même voix féminine très fort
soooliidaiiirrree
faites du bruiiiiiiit
juste en bas
la colère monte chez les couturières qui se voient approcher par des
vendeurs d’élastique ou de tissus ambulants
en colère que certain.es profitent du manque de matériaux pour s’engraisser
pendant que d’autres bénévolent pour la protection collective
et auto organisée
sans soutien public
aussi à force
la mauvaise humeur des gens qui viennent chercher des masques laisse des traces amères au coin des cernes
ce matin
l’aveu placide de l’élue aux affaires sociales de sète
bien sur que non on les aura pas tout de suite les 130 000 masques
donc quoi
on persiste dans le chacun fait de son mieux avec des bouts de draps et d’élastique et ça arrange tout le monde
surtout les marchands de tissus et la mairie ?
ce matin
au Journal officiel un décret autorise la réouverture « des commerces de détail de textiles en magasin spécialisé »
« Il est important, en vue du déconfinement, de donner les moyens à chaque Français qui le souhaite de confectionner des masques, en complément des masques grand public produits par notre industrie textile depuis plusieurs semaines. » dixit la secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher

si tu veux savoir pour la petite tourterelle
et bien
elle est sur une terrasse
pas loin du theatre molière
on est pas des bêtes
quand même
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2 0 2 o A v r i l
d’accord
aujourd’hui
ce n’est plus l’anniversaire ni de france galle ni du génocide arménien
mais celui de paulette
ça va bon train les célebrations en ce moment
comment ça se passe pour ton anniversaire ta naissance ton bapteme ton enterrement ton mariage ?
c’est de plus en plus difficile d’ignorer que nous
sommes samedi matin
que le temps est un délice et que les amies sont à porté de pieds
café noir dans un gobelet à l’ombre des tilleuls en cage
les terrasses de bistrots sont miniaturisées
elles persistent
plus le soleil court vers son solstice
plus nous sommes inondées de lumen
moins je crois au virus mortel
les corps plus nombreux dehors
je tente les sorties sans papier qui m’autorise
la police comme absente
concentrée ailleurs
là où ses manières meurtrière et répressive sont plus opaques
moins relayées
violence contre violences
la nuit les quartiers populaires se défendent et dénoncent la bavure constante
on se fait pas contrôler on se fait malmener
on va se faire justice
pendant un moment le gouvernement chilien avait imaginé
que demain
il y aurait eu un referendum pour changer la constitution toute droit héritée de la dictature militaire
bé non ça le peuple n’est pas dupe
du vent pour amadouer
le vécu des années de meurtres et de répression
alors l’été austral a été court
et les manifestations contre le régime ultra libérale du président
contre le capitalisme sauvage et le racisme profond contre les peuples autochtones
ont repris
tout n’est pas perdu
enfin si
un peu d’insouciance
générale
les enfants auront ils vieillis plus vite
ou moins vite
ou ni l’un
ni l’autre
?

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2 0 2 o A v r i l
ah les cris aigu
cette fois il fait jour et les jumelles du grand père sont là à portée de myopie
au premier plan un couple de gabians
flous et blancs
derrière
nichés dans l’anfractuosité d’une façade moussue
des faucons crécerelle
sur la corniche du toit juste au dessus
une bande de pigeons aux reflets rubiconds leur fonce régulièrement dessus
le rapace ne bouge pas il les tient à distance quand il ouvre le bec
les yeux noirs et pleins
il vit donc là
le couple
ils s’accouplent
le mâle descend d’un étage et monte sur le dos de la fauconne
puis il part en zigzagant
à la chasse aux papillions
elle le regarde et ne bouge pas
un juvénile touffu de duvet attend toute la journée
les cours de vol vont commencer bientôt
j’aime pas les dimanches confinés
je préfère les autres jours de la semaine
dans les centres fermés l’équivalent de nos CRA en belgique
un homme qui veut rentrer chez lui :
« J’ai accepté toutes les conditions de retour et ils me gardent ! J’ai accompli ma peine, double peine avec le centre fermé, triple peine avec le corona. »
il y un autre espace que réserve la france aux voyageurs indésirables
situées dans les gare ou directement dans les aérogares
les zones d’attentes
comme celles de l’aéroport paris charles de gaule où l’état continue à enfermer et expulser illégalement
par exemple aujourd’hui des ressortissants européens
des personnes titulaires de titre de séjour dans un pays membre de l’union
et des personnes présentant des problèmes de santé sont enfermées dans la zone d’attente
dont une petite fille de 6 ans et un bébé de 6 mois avec leurs mamans
depuis un mois des avocats du barreau de bobigny saisissent sans relâche et en vain le juge administratif pour qu’il mette fin à l’enfermement de ces personnes
40 référés qui ont jusqu’à présent été rejetés
les dernières régularisations collectives de sans-papiers en france datent de 1981 et 1997
en belgique 1999 2009
en espagne 2005
en Italie 2012

finalement vivre au pied d’une colline
ça fait comme plusieurs pays
en un
pour un peu que tu montes dessus
les perspectives évoluent sans cesse
d’accord la mer est partout
sous forme d’étang
de marais
de canaux
de port meme
mais quand tu reviens du tour de la colline
que tu redescends au faubourg des anciens pécheurs immigrés italiens
quartier aujourd’hui populaire et prisé par les nouvelles classes éduquées
force est de reconnaitre
que tu t’es dépaysé
par cette randonnée insulaire
et c’est encore gratuit
la nuit est là
la nichée de rapaces
niche
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A v r i l
y en a qu’écrive à partir de leur première gorgeon de bière
moi ce sera sur mes premières infos radio nationale
de 18h
nov langue du déconfinement
dynamique des territoires
doctrine sanitaire
distanciation sociale
paramétrer et millimétrer les réouvertures
langue médicinale
orage inflammatoire
critère relevant
arsenal contre la maladie
26 millions de masques grand public
ouffffffffffffou
un million de secondes en jour
ça fait dix jours
un milliard de secondes en ans
ça fait 30 ans
1 milliard d’euros c’est ce que toucheront les actionnaires en 2020 du groupe accord
multinationale hôtelière contre laquelle 8 femmes de ménages sont en grève
et en lutte depuis juillet dernier

si je m’en remets aux perceptions me chatouillant les nerfs olfactifs
il va pleuvoir
ici quand le ciel s’assombrit et que la pression atmosphérique s’accroit
la puanteur accompagne la météo et remonte dans les immeubles
ça va grêler sur les récoltes
et est-ce que ça l’eau va tomber dans la maison aussi
drôle de sentiment d’habiter un lieu poreux à la flotte au vent
et à la température extérieure
elle réside où l’attrayance de rester vivre en ville en ce moment
dés demain l’exode
vers les terres à gratter du bout du pied
et de l’outil
de quoi parlerait on si nous ne vivions pas ça ?
du ramadan confiné
de l’éducation instrumentalisée
de l’économie à déconfiner
des médecins et infirmières contaminées
de la culture déconfite
de la lutte interdite
quelle actualité primale ?
des infos mainstream aux publications des groupuscules anarchistes
on ne parle que de questions soulevées impérieusement par
le moment d’un virus
sa gestion pragmatique et ses conséquences matérielles
le virus nous dispense d’un moment critique
ses racines sont veilles comme l’exploitation des ressources humaines et non humaines par l’homme
un moment dont l’expression tangible outre la peur de la mort
rassemble un ensemble de ralentissements
mais
à quel endroit
la peur de perdre d’avantage des dirigeants et bourgeois de ce monde
à quel endroit l’imaginaire mangeur de monde des dominants est il mâché
au point de ralentir un processus capitaliste qui leur est de toute manière
favorable ?
économie first c’est clair
ralentissement d’accord
mais péril du sytème sûrement pas
alors quoi
les profs sont prié de venir participer à l’effort national
de reprendre les marchandises-gamins
et redistribuer les parents-outils aux entreprises qui auront des masques pour eux
en plus oh non mais oh hein non mais vous voyez bien hein que travailler ho c’est pas dangereux
bon les parents qui ne sont pas dans le besoin de travailler pourront garder leur progéniture à la maison
et les autres et bé hein ho non mais quand même bé heu hé ben
zou débrouillez vous
ouais
débrouille pour toutes celles et ceux qui étaient déjà dans la débrouille
virage viral où les classes moyennes
artisans
auto entrepreneurs
Intermittents du spectacle
etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc etc et et et et e e e e e e e
avancent vertement vers la paupérisation
qui va recueillir cette perte collective de qualité de vie
le fascisme libéral ou le communisme libertaire ?
à coups de tungstène parcimonieux
il coule vers le crustapode endormit
l’orage

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A v r i l
l’heure de tristes anniversaires approchent
massacre de haymarket square
fusillade de fourmies
de la fête des travailleurs quoi
le temps des ouvriers qui meurent pour arracher des droits à la décence
aujourd’hui les syndicats appellent à manifester de chez soi
mais d’autres proposent autre chose comme l’appel qui a été adopté à l’unanimité des présentEs à l’AG à Montreuil :
« Nous, habitant-es de Montreuil, réuni-es à plus de 50 le 25 avril, décidons de nous rassembler et de manifester le 1er mai, pour dénoncer la gestion catastrophique de la crise sanitaire et sociale par le gouvernement Macron et plus globalement sa politique au service des patrons. Nous serons dans les rues pour défendre la Sécu, parce que l’éducation nationale ne doit pas être la garderie du Medef, pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs, avec ou sans papiers, avec ou sans emploi, pour cette journée internationale de lutte. Nous manifesterons en respectant les distances de sécurité et en étant masqué-es. Nous appelons l’ensemble du mouvement social de tout le pays à en faire de même partout où c’est possible. Pour Montreuil, nous donnons rendez-vous d’abord à 13h avec des pancartes revendicatives, devant les habitations de chacun-e ou auprès des différents collectifs existants dans les quartiers, puis pour nous retrouver toutes et tous ensemble à 15h sur la place de la mairie. »

le vent charrie les casseroles
prétexte trouvé avant le couvre feu
descendre les poubelles
et pour aller plus loin cacher le compost dans un jardin
la mer est noire
l’horizon fracturé par les grues
bateaux usines
hirondelles spasmodiques
un arc en ciel timide
la flèche du brise lame incandescente
saturée par le couchant indirect n’en finit pas de se distinguer
privé du vent
le tout se condense autour d’une chaleur inédite
le velours côtelé est de trop
et on dirait que les silos géants vont prendre feu
pour la première fois en 4o jours je pousse jusqu’au môle
trop fier pour avoir à négocier son accès
la mer est restée en planque quelque part derrière les yeux
le môle n’a pas bougé non plus
il se déplie trapu et tiède sous une arche en ciel démesurée
concordance de météo et couvre feu
petite ivresse
large sourire
en rentrant
le dernier regard humain croisé
apparait ravagé sous son casque sans visière
il livre pour uber

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A v r i l
c’est bleu c’est blanc c’est rouge
ça arrive enfin en france
c’est une application pour téléphone avec caméra et internet
ça sert à filmer les violences policières
sans que ces derniers puissent effacer les images
U V P
urgence violence policières
éditée par l’UNPA : urgence notre police assassine
bon j’arrive pas à m’inscrire
mais ça existe

qu’est-ce que ça fait déjà de se toucher
ça peut arranger des fois quand même
dans des contrée ou les 3 ou 4 bises
sont de mises pour se saluer
mais à l’avenir c’est fini
les bises
les poignées de mains
ne parlons pas des accolades
embrassades et autres câlinades
reste le souvenir
dans nos replis
le plis des odeurs de l’autre
de son contact
chaleur et étoffes
porter avec nous la mémoire des corps intouchables
humains sans contact
pas de peaux à peaux
mauvaises haleines dispensées de narine
comment vont faire les kiné et autres partenaires de tango
plusieurs fois déjà
des connaissances
porteuses d’élans bienveillant envers ma personne masquée
m’ont vu reculer devant tant de physicalité
protester mécaniquement gêné
me voilà en bon interprète du nouveau régime
déformation professionnelle citoyenne
danseur du biopouvoir à n’en plus pouvoir
me voilà prêt
con formé à la continuité
alors prêt
à tout déformer
à
nouveau

demain c’est asperges
la journée est arrivée à quai
mais nous ne débarquerons pas
30 Avril
2 0 2 o
lumière diagonale
pluie vent sommeil
mauves coquelicots belsunce breakdown
blettes bisanualisées montées en arbustres rose jaune ou beige
le penseur manufacturier de cette terre rouge prend un temps infini
redouble de précision ses recommandations sur la forme de la cosse bonne pour la ramasse
la croissance des fèves et le rapport chair et poids qui pour lui ne peut être en défaveur du client
quitte à en ramasser moins
elles doivent exploser
touchez les toutes
demain ce sera bon pour celui ci
vous devez pas les ramasser si elles sont ovales
bien rondes
vous voulez goutter comme c’est sucré ?
vous vous en sortez bien
on croquera oui des tas de pois gourmands fèves mesclin de fleurs
moi je goutte tout
jusqu’où on cueille ?
je sais pas encore
je dois me laisser inspirer
il repart avec sa maigreur éclairée arpenter la terre
sa barbe sa casquette
des yeux bleu acérés qui ne rient pas
mais qui te prennent en considération
d’être vivant à être vivant

en rentrant vers la mer
sur le bord de la nationale une scène s’imprime sévère dans mon frontal
là sur une pseudo aire de repos
des chevaux
attachés à des bateaux
4 grands chevaux et ces épaves moteurs attachées aux chevaux
voilà
ouf la sociale respire
la fête des travailleurs serra in extremis honorés par
l’autorisation de la VENTE du muguet
les sanctuaires arrangent bien les dominants
privatisation des espaces dits naturels sous prétexte de les repeupler
d’une faune et flore typique
de la nature
privant les humains d’y chasser d’y pêcher de s’y promener
celle de comme dans la bible
l’image qu’on se fait du paradis reste un laboratoire coloniale
impérialiste
genre les iles des caraïbes et leur sable fin
genre la petite ile portoricaine de Vieques
lieu d’essais militaire américain
napalm et autre réjouissances en uranium appauvri
de 1941 à 2003 l’ile était bombardée 180 jours par an
les habitants au nombre de 10000 étaient confinés dans un tout petit espace au centre
entouré de barbelé
et quand tout ça s’est enfin arrêté après forces manifestations des habitants
les états unis au lieu de restituer la terre
en on fait
une RESERVE NATURELLE
la voilà la nature la belle la vraie sans ces natifs incapables de la respecter
l’arche de noé de l’écologie capitaliste et coloniale crasse
et les habitants anciens esclaves ramassent les débris
les habitants au nombre de 10000 sont toujours confinés dans un tout petit espace au centre
allez
tiens
mais si toutes les plages interdites le restent
on pourra en faire des parcs à thèmes écolo durables et recyclables
oh ouiiii
et les requins reviendront dans le port de sète
comme ce matin
fada

peau bleue
olivier de bohème
affichage sauvage